Cet article, rédigé dans le cadre d’un ouvrage prochainement publié par l’université de Londres, https://www.uclpress.co.uk/products/180288
expose 3 principales questions à aborder sur le processus de démocratie participative :
– 1- Développer des espaces communs, et des biens communs avec un collectif, comment gérer le risque d’appropriation et d’exclusion d’un groupe à l’autre ?
Nous reconnaissons la réalité du risque, et en même temps nous proposons des moyens de résoudre la situation. Cela nécessitera en effet un comportement respectueux, une volonté mutuelle de tous les membres de s’ajuster et de s’adapter, et une bonne culture de communication.
– 2- La nécessité d’organiser le processus participatif hors des contraintes administratives.
Ceci est particulièrement important pour considérer, dans notre démocratie, comment le processus fait partie de la vie quotidienne et aide chacun dans son environnement proche, à améliorer les relations, les connaissances, l’économie locale, les échanges culturels.
Nous avons vécu la situation où parfois, pour des raisons politiques, les autorités locales n’aiment pas l’expression de la population. Il est essentiel que le processus participatif se sente libre dans l’expression.
La médiation artistique est un point clé à ce propos.
– 3- La progression permise lorsque le processus est le fruit d’un partenariat public privé.
Il est particulièrement intéressant d’impliquer les autorités publiques et privées au cours du processus.
Le processus participatif concerne bien sûr les individus, et l’espace public est le premier lieu de créations communes, et lorsque des préoccupations privées, avec ses propres objectifs, peuvent rencontrer le processus participatif dans son ensemble, cela donne plus de possibilités pour développer des actions conjointes, avec les personnes. , les activités et les pouvoirs publics du territoire.
Cela donne aussi plus de sécurité sur le processus à long terme, croisant les intérêts publics et privés.
Cet article s’appuie sur le Fab Lab Effet Papillon engagé avec les Papillons Blancs à Teteghem, ainsi que sur la démarche En Rue.
Engaged Urban Pedagogy présente une approche participative de l’enseignement des matières liées à l’environnement bâti en explorant 12 exemples d’engagement réel dans la planification urbaine impliquant des personnes à l’intérieur et au-delà de l’université. À partir de la révision des programmes, le contenu des cours est analysé à la lumière des passés urbains, de la race, de l’identité queer, des expériences vécues et des préoccupations des professionnels urbains. Les études de cas se concentrent ensuite sur les techniques de pédagogie critique participative, y compris l’expansion de la « salle de classe » avec des liens vers des processus de création de lieux en direct, des connexions établies par le biais d’exercices de co-conception numérique et des missions de podcasting dirigées par les étudiants. Enfin, le livre se tourne vers des activités au-delà de l’enseignement universitaire formel, par exemple lorsque des enfants d’âge scolaire apprennent leur propre participation aux processus urbains aux côtés d’étudiants universitaires et de chercheurs. Les derniers cas montrent comment les universitaires ont permis la coproduction dans les développements urbains locaux, formé des co-chercheurs communautaires et agi dans le cadre d’un réseau d’apprentissage de ville à ville. Tout au long du livre, des commentaires éditoriaux soulignent comment ces activités sont une source essentielle de soutien à l’enseignement supérieur.
Ensemble, les 12 exemples démontrent la puissance et la portée d’une pédagogie urbaine engagée. Ils sont rédigés par des universitaires, des étudiants universitaires et des personnes travaillant dans le domaine de l’urbanisme et de la création de lieux. S’appuyant sur les travaux fondamentaux de la pédagogie critique, ils présentent une praxis résolument urbaine qui aidera les universitaires à répondre aux défis de l’environnement bâti d’aujourd’hui.